Mon essai de la Tesla modèle S.
Il est des week-ends qui commencent mieux que d’autres. Des réveils matinaux qui loin de vous contraindre vous mettent de bonne humeur. Rares sont en effet les occasions de concilier toutes ses passions en une seule rencontre. C’est pourtant ce que m’a permis de faire la TESLA modèle S que j’ai pu essayer ce matin. Passionné d’automobiles et de nouvelles technologies, comment ne pas voir dans ce véhicule la parfaite confluence entre nouvelles technologies et automobile ? La TESLA n’est pas qu’une voiture technologiquement très avancée. Elle est le maillon qui relit l’automobile d’aujourd’hui à l’automobile de demain. Un trait d’union dont les livres d’histoire retiendront la trace dans un « demain » particulièrement proche.
Comment parler du modèle S sans dire ce qui a déjà été dit par ses propriétaires ou ses essayeurs occasionnels? Je ne vais pas m'aventurer à faire un véritable commentaire détaillé de l'essai : des professionnels et même nombre d'essayeurs occasionnels l'ont déjà fait. Aussi vais-je modestement me permettre de rattacher l’essai à l’émotion qu’il procure dans le cœur du Geek que je suis et en replaçant ce test dans une vision de l’avenir qui m’est chère.
9 heures, rendez-vous devant le splendide Crown Plazza de Montpellier. La TESLA arrive en même temps que moi. Dieu qu’elle est belle dans cette livrée noire. Le temps d’un café avec mon hôte et de 10 000 questions posées qui obtiendront autant de réponses et nous voilà à bord de la fée électricité, sublimée par un habitacle de cuir beige où trône un écran de contrôle digne de la NASA. C’est une chose de le voir en vidéo, c’en est une autre de le visualiser en vrai, assis à la place du conducteur. Passons sur le silence dont vous avez tous entendu parlé mais qui produit toujours son effet : zéro bruit, l’impression d’être sur un tapis volant. Et ce drôle d’effet de freinage dès lors qu’on lève le pied de l’accélérateur… Nous ne cesserons de discuter tout au long de cet essai avec Monsieur Philippe : c’est affreusement bavard un avocat, mais un avocat Geek, ça devient un cauchemar quand il conduit une TESLA...
La puissance est sidérante mais s’accompagne d’un fort sentiment de sécurité et de maîtrise. La direction est ultra-précise. Mais le plus amusant, c’est sans doute le fait d’oublier totalement le fait que l’on est mue par l’électricité au bout de 5mn. Seul le regard de certains conducteurs, surpris de découvrir ce véhicule encore rare vous rappelle que vous n’êtes définitivement pas dans une voiture comme les autres. Deux vastes coffres, un à l’avant, l’autre à l’arrière vous invitent aux longs voyages. J’ai oublié de demander à voir la curiosité des deux sièges rabattables dans le coffre : zut ! (oui la TESLA est une sept places !).
Alors cette tarte à la crème elle vient ? Celle que l’on ressort à chaque fois qu’on évoque un véhicule électrique : la tarte à la crème de l’autonomie. Dans le cas de la TESLA, eut égard à ses origines nord américaine, on pourrait plutôt parler de Cheese-cake… Je vous entends d’ici : « un long voyage? Pas plus de 400kms dans le meilleur des cas ! ». Le défi est grand pour TESLA. Car contrairement à une Zoé par exemple, on ne définit pas le véhicule par rapport à un usage urbain, mais bien par rapport à un usage mixte : ville, autoroute, route, sans distinction.
Une première comparaison me vient alors à l’esprit : si je songe à mon propre véhicule thermique actuel, un gros SUV équipé d’un V6 essence, mon autonomie ne dépasse cette limite que de 100kms environ… Guère plus finalement. Et même, faisons hurler les écolos, carrément moins quand je fais de la ville, où mon 3 litres engloutit alors un bon 15 litres au 100 m’interdisant de dépasser 350kms ! Mais ne nous voilons pas la face. Je peux être béat d’admiration devant ce véhicule, je ne peux pas contester que c’est LA question qui occupe l’esprit quand on songe à l’électrique. Oui, les « earliers adopters » de la TESLA sont sans doute des pionniers. Mais, il suffit de regarder les très nombreuses vidéos sur le site de TESLA ou sur YOUTUBE pour constater que la voiture a été mise dans toutes les situations envisageables en utilisation au long cours : New-York/Los Angeles, ou Paris/Aix en Provence (vidéo de 1NET dispo ici) par exemple et le résultat peut surprendre. Acheter une TESLA c’est tout à la fois adopter une conception nouvelle du déplacement et avoir le sentiment fort de participer à un grand bond en avant dans l’histoire de l’automobile. Elon MUSK est un entrepreneur au culot énorme. Si elle n’avait pas été prononcée par un autre, on pourrait à l’évidence lui attribuer cette phrase : « Nous l’avons fait, non parce que c’était facile. Nous l’avons fait justement parce que c’était difficile ». La politique d’implantation de supers-chargeurs sur le continent européen se poursuit à un bon rythme permettant d’apporter une première réponse à la question de l’autonomie laquelle n’a cependant voix au chapitre que de manière épisodique pour la grande majorité des conducteurs sauf à songer aux plus gros rouleurs.
Mais la question que soulève l’autonomie de la TESLA s'inscrit dans le schéma des questions qui se posent pour n'importe quelle automobile : je choisis une twingo parce que je fais de la ville et que son encombrement est adapté aux petites rues et aux petites places de stationnement et pas parce que j’envisage de faire 30 000kms par an ! Si je roule tous les jours hors des sentiers battus, je choisirai un tout-terrain et non un cabriolet 2 roues motrices avec une garde au sol de 15 centimètres. Si j’ai 5 enfants à transporter, je vais opter pour un monospace et non pour une 308…
L’automobile, c’est avant tout un choix qui correspond à vos besoins. Dans le cas de la TESLA, si on fait l’effort intellectuel de songer à l’autonomie seule et non à son type d’énergie, on élargit alors le champ des possibles, d'autant qu'au regard des tarifs, l'aspect coup de coeur est permis.
On ajoutera de surcroît que la marque propose aussi cette possibilité unique d’évoluer par des mises à jour lui permettant d’améliorer les performances, même au niveau de la batterie. Ainsi le roadster, premier modèle de la marque, vient-il de voir son autonomie grimper de 50% sur une simple mise à jour ! La voiture évolutive est née. C’est une TESLA…
Vous l’aurez compris en lisant ces lignes, je suis conquis.
Rien de surprenant, je l’étais déjà sans avoir conduit la voiture. Mais avoir touché du doigt cette réalité ne fait que renforcer mon enthousiasme dans ce choix industriel et ma confiance dans l’avenir de l’économie des technologies innovantes. De très, très beaux jours nous attendent. Et oui, j’ai bien conscience d’être à contre-courant du sentiment général.
Je suis convaincu que dans les 5 ans qui viennent, la révolution de l’autonomie des batteries aura eu lieu : c’est LE graal du monde des technologies mobiles, véhicules inclus. Dans le domaine de la mobilité individuelle, TESLA défriche le terrain sous l’impulsion de son génial PDG, Elon MUSK. Posséder une TESLA c’est sans doute accepter aussi d’être un bêta testeur… mais certainement pas un testeur bêta si on m'autorise ce mauvais jeu de mots.
Seriez-vous capable de me dire qui sont Franck Borman ou William Anders, sans aller faire un tour sur Wikipedia ? Sans doute pas. Et Tensing Norgay, sauriez-vous me dire si son nom mérite d’être retenu ? Il s’agit respectivement de deux astronautes ayant participé en 1968 à la Mission Apollo 8, laquelle a permis en se plaçant en orbite autour de la Lune de préparer la mission Apollo 11 qui verra Neil Amstrong, environ un an plus tard, devenir le premier être humain à poser le pied sur une autre planète que la Terre. Quand au dernier « inconnu », il a été le premier sherpa de l’histoire à parvenir au sommet de l’Everest en 1953.
Les pionniers ne sont pas seulement ceux dont les noms figurent dans les livres d’histoire, ce sont aussi ceux, plus anonymes, qui rendent l’aventure possible, comme un sherpa permettant à un alpiniste de parvenir à un sommet, tout en restant dans l’ombre de l’exploit qu’il a contribué à rendre possible et qu’il a accompli lui-même.
En conduisant une TESLA, on ne prend pas place dans une simple voiture. On prend matériellement conscience de ce que va nous offrir le futur, dans pas très longtemps. Posséder une TESLA, ce n'est pas simplement être propriétaire d'une splendide réalisation technologique, c'est aussi, à son niveau, être un pionnier.
Assurément, ni Marty Mac Fly, ni Doc Brown ne renieraient cette magnifique machine à voyager dans le futur. Quant à la question du retour dans le présent, croyez-moi, quand on reprend le volant de son véhicule habituel après un tel voyage, on se dit que le futur, finalement, on y resterait bien...
Vivement demain. Nom de Zeus!