La tirade du "Niet"...
Du droit et du plaisir associé, qu'est-ce que ça peut donner? La tirade du Niet pardi...
Hommage à ce consentement si compliqué, qu'impose ce coquin RGPD...
La tirade du Niet…
Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
En variant le ton, – par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, monsieur, pour que vous traitiez mes données,
Il faudrait sur le champ que je l’acceptasse
Amical : « Cet encart doit effrayer la populasse
Pour consentir, faut-il se cacher sous une cape ? »
Descriptif : « C’est un OUI ! … c’est un NON ! … c’est un « même pas cap » !
Que dis-je, c’est un « même pas cap »? … Un refus qu’on émascule ! »
Curieux : « A quoi sert cette trop longue capsule ?
A m’interdire de voir au delà de cet affreux bandeau ?
Gracieux : « Aimez-vous à ce point les réseaux
Que goulument vous vous préoccupâtes
De leur vendre ces avoirs en toute hâte ? »
Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous collectez,
La valeur des data vous sort-elle du réflexe RGPD
Sans qu’un voisin ne crie au vol de base de données? »
Prévenant : « Gardez-vous, nos données entraînées
Par leur poids, de tomber en avant sur le sol ! »
Tendre : « Faites leur subir un petit contrôle
De peur, leur couleur au soleil sera celle de l’âne ! »
Pédant : «C’est en réalité mal, monsieur, maîtriser les arcanes
De celui qu’on appelle le Cyberhommonummericus
Que de le croire dupe d’une collecte digne d’un code écrit sous DOS
Cavalier : « Quoi, l’ami, faire l’escroc est à la mode ?
Prendre un DPO, est-ce si incommode ? »
Emphatique : « Le consentement n’a rien de banal !
En respecter les aspects, impose une morale !
Dramatique : « Même par infrarouge pourvu qu’il signe ! »
Admiratif : « Pour un éditeur, quelle enseigne ! »
Lyrique : « Un « oui quelconque », me prend-t-on pour un con ? »
Naïf : « Ce consentement, quand le vérifie-t-on ? »
Respectueux : « Souffrez, monsieur, mon vilain refus,
C’est là ce qui s’appelle avoir un NON reconnu ! »
Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un niet ? Nanain !
C’est queuqu’navet l’consen’tmen, queuqu’navet pas fair l’malin ! »
Militaire : « Pointez le canon qu’il dise oui ! »
Pratique : « Voulez-vous y mettre un oui ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce niais qui des données de son maître
A détruit l’économie ! Il en rougit, le traître ! »
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
Mais d’esprit, Ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant mon écran avec une certaine perfidie,
me servir toutes ces folles filouteries,
Que vous n’en eussiez pas validé le quart
De la moitié d’un consentement, car
Je crains que la malice, en réalité ne desserve,
Ceux qui attendent en retour, qu’un consentement on leur serve...